Même si les gouvernements successifs luttent depuis quelques années contre le fait de repiquer une classe, cette réalité est toujours actuelle.

Le redoublement fait partie du décor quotidien : un tiers des Français auraient déjà redoublé (cf. enquête PISA) !

Redoubler ? On s'en fiche un peu, quand la menace est loin de nous. Mais c'est bien différent quand elle se rapproche.

Aïe, la mauvaise nouvelle se profile… L'idée de redoublement est mise sur le tapis, en cours d'année, ou alors elle est confirmée avant les grandes vacances d'été…

Que vous reste-t-il à faire ?

Cette épée de Damoclès est-elle inexpugnable, ou bien peut-on éloigner le calice grâce à des cours particuliers ?  Voyons ce qu'il en est d'un point de vue légal.

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C'est parti

Les derniers textes de loi sur le redoublement 2024

Un marteau de justice.
La loi a quelque chose à dire du redoublement : c'est le Code de l'Éducation !

La législation actuellement en vigueur est l'article D331-62 du Code de l'Éducation, modifié par décret le 16 mars 2024 (N°2024-228).

  • Ce dernier instaure les points suivants, en plus des décrets publiés en 2014 :
DispositifDescription
Accompagnement pédagogiqueÀ tout moment de l'année si un élève éprouve des difficultés d'apprentissage significatives un dispositif d'accompagnement pédagogique est instauré.
Prise en compte des progrèsLors du passage en classe supérieure les progrès réalisés par l'élève dans le cadre de ces dispositifs d'accompagnement sont pris en considération.
Décision de redoublementSi les dispositifs d'accompagnement ne suffisent pas à surmonter les difficultés le chef d'établissement peut décider un redoublement en fin d'année scolaire après consultation avec l'élève et ses représentants légaux (ou l'élève majeur) et après l'avis du conseil de classe conformément à l'article L. 311-7.
Notification et appelLa décision de redoublement est communiquée par le chef d'établissement aux représentants légaux ou à l'élève majeur qui peuvent faire appel selon les articles D. 331-34 D. 331-35 D. 331-56 et D. 331-57.
Accompagnement spécifiqueLa décision de redoublement est accompagnée d'un dispositif d'accompagnement pédagogique spécifique pouvant inclure un programme personnalisé de réussite éducative (article D. 332-6).
Limitation du redoublementUn élève ne peut redoubler qu'une seule fois pendant toute sa scolarité au collège sauf disposition contraire de l'article D. 351-7. Toutefois une seconde décision de redoublement peut être possible en cas d'interruption de scolarité avec l'accord préalable du directeur académique des services de l'éducation nationale avant la fin du cycle 4.

Loi sur le redoublement : et avant 2024 ?

Bien avant, la loi Fillon de 2005 avait été révisée par la loi sur la Refondation de l'école (2014).

Ces deux textes ont amendé le Code l'éducation, notamment en son article D321-6, à l'aide du décret n°2005-1014 en date du 24 août 2005, complété par un arrêté du 5 décembre 2005.

Ils proposent, comme alternative au redoublement, la possible mise en place d'un "dispositif d'aide" (qui doit également être mis en place même lorsqu'il y a repiquage, avec un programme personnalisé de réussite éducative). De fait, ils ont eu pour dessein (peu à peu traduit dans la réalité) de limiter le plus possible les cas de redoublement. Ainsi, celui-ci est totalement exclus de l'école maternelle.

Pour les autres classes, il devient "exceptionnel" d'un point de vue juridique, ne devant intervenir que "pour pallier une période importante de rupture des apprentissages scolaires." La phrase garde un certain flou pour laisser un peu de marge de manœuvre et ne pas se limiter absolument à l'absentéisme prolongé.

Dans tous les cas, redoubler ne doit advenir qu'à l'issue "d'une phase de dialogue préalable".

Connaissez-vous également les chiffres du redoublement en France en 2016 ?

Qui décide de l'orientation d'un élève ?

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Un texte fondateur

L'article 26 (§3) de la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU déclare explicitement : "Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants."
Cependant, dans les faits, les choses ne sont pas aussi simples, dès lors que l'État intervient dans l'instruction des jeunes générations en mettant en place un système scolaire à proprement parler.
Ainsi, en France, l'Éducation nationale jouit d'un véritable pouvoir de délégation et a son mot à dire dans l'orientation des enfants.

À l'école primaire

L'école élémentaire va du CP jusqu'au CM2. À chaque fin d'année scolaire, un conseil des maîtres se réunit par établissement pour se prononcer sur la suite de la scolarité de chaque élève : passage en classe supérieure, redoublement ou, plus rarement, saut d'une classe.

Un enfant tente de jouer avec des cubes de bois en pyramide.
En primaire comme au lycée, le redoublement est possible.

Le conseil des maîtres est composé des enseignants et du directeur de l'école. Ses conclusions ne sont toujours que des « propositions », selon la terminologie légale retenue.

Par conséquent, si un redoublement est préconisé, l'inspection de l'EN est consultée. La loi stipule en effet que la «décision de redoublement est prise après avis de l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré ».

Par la suite, les parents de l'enfant concerné par le redoublement ont
15

jours calendaires pour répondre à l'avis du conseil des maîtres. Tout retard sera considéré comme une acceptation de facto.

Leur moyen de refuser est de faire appel, et d'emprunter une voie de recours, comme nous allons le décrire un peu plus loin.

Au collège

Des crayons à papier alignés sur un cahier.
Redoubler n'est pas une fatalité, mais il existe des arguments contre.

Ici, pas de conseils des maîtres, mais des conseils de classe. Celui du troisième trimestre est de loin le plus important, car il propose une orientation à chaque élève en acceptant ou refusant ses vœux, au regard des résultats scolaires obtenus.

Plus un élève a un projet professionnel défini et plus il fera montre de motivation, mieux les choses se passeront.

Le pire serait qu'on lui propose une orientation qu'il ne désire pas lui-même, ce qui pourrait le destiner à un métier dans lequel il ne s'épanouira pas.

Il faut savoir que les établissements ne peuvent refuser un repiquage de la sixième, quatrième ou troisième s'il est demandé par l'élève et ses parents. À ces niveaux, le redoublement peut permettre de rester dans l'enseignement dit général et de ne pas partir pour des filières professionnelles et techniques.

Toutes les situations ne se valent pas et sont loin d'être tranquilles. Nous avons nous-même connu un collégien en difficulté scolaire et qui désirait être boulanger. Orienté dès la quatrième vers la voie professionnelle adéquate, une allergie à la farine de blé s'est déclarée… Imaginez tout le chemin, difficile à vivre, qu'il a fallu parcourir en sens inverse !

Pensez-vous qu'il faut accepter le redoublement au collège ?

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Au lycée

Les conseils de classe du lycée prennent volontiers l'allure de jurys, tant les enjeux sont importants.

Les jeux se font dès la seconde, où les élèves doivent formuler des vœux quant à la filière qu'ils devront suivre en première puis en terminale (S, L, ES…).

La pression des parents peut être énorme, et ce sont alors eux qui, paradoxalement, peuvent demander un redoublement (que l'établissement n'a pas le droit de refuser) pour que leur enfant fasse de nouveau ses preuves en maths, ou en lettres, etc (aide par exemple de cours particuliers).

Et rebelote avec la première, où le choix d'une mauvaise filière peut être corrigé (passage de la section scientifique à la voie littéraire, par exemple). Ou bien les parents demandent un redoublement pour repartir sur un dossier scolaire vierge, pensant déjà à l'orientation post-bac.

Des pieds posés sur une pile de livres.
Les arguments pour redoubler sont nombreux, mais l'inverse est aussi valable !

Redoublement : quels recours possibles ?

Ne vous laissez pas abattre par une décision d'un conseil des maîtres ou de classe. Différentes issues s'offrent à vous – le légalisme est le meilleur moyen d'obtenir gain de cause.

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Contester une orientation : l'entretien avec le chef d'établissement

Dans toutes les situations, il est opportun de commencer par voir le directeur de l'établissement, qui, de par sa position, sera le plus à même de vous informer des démarches possibles, mais aussi des motifs qui ont présidé à la volonté de proposer un redoublement. Mieux comprendre les faits et dialoguer sont une excellente chose pour avancer de concert dans l'intérêt de l'élève. Si le directeur refuse de recevoir des parents dans ce cadre, c'est un motif d'annulation pure et dure de la décision d'orientation qui a émané de son établissement. C'est du tout cuit pour la commission d'appel !

Dans le primaire

Les parents ont donc 15 jours calendaires pour refuser la proposition de redoublement faite par le conseil des maîtres. Ils passent alors par le directeur d'école qui transmettra leurs recours à une commission d'appel départementale, présidée par le DASEN.

Cette première instance se compose des inspecteurs responsables des circonscriptions du premier degré du département, de directeurs d'école, d'enseignants du primaire, de parents d'élèves et d'un psychologue scolaire (ou bien un médecin de l'EN, un principal de collège, ou un professeur certifié).

Les parents ayant intenté le recours doivent être présents, car ils seront entendus pour répéter et argumenter leur réclamation. Cette commission prend ensuite une décision.

Si le désaccord avec les représentants légaux de l'enfant perdure, ces derniers peuvent recourir au médiateur de l'Éducation nationale (par académie, et qui peut être saisi en ligne).

Dans le secondaire

Les possibilités d'appel contre une décision du conseil de classe sont réelles.

Un professeure brandit son stylo d'un air sévère.
L'Académie a un rôle à jouer dans le redoublement de certains niveaux...

À la suite d'un entretien avec le principal, la famille n'a que trois jours pour saisir la commission départementale d'appel, grâce à une "fiche navette" où l'établissement a auparavant notifié sa décision d'orientation.

Au bout de huit jours environ, les parents et leur enfant sont convoqués par la commission d'appel présidée par l'inspecteur académique (ou son représentant), laquelle ne siège jamais au sein de la structure où l'élève concerné est scolarisé.

La commission examine gratuitement et avec neutralité le dossier scolaire de l'adolescent (pas les cours particuliers). La plupart du temps, elle donne raison aux familles qui la saisissent.

En cas de nouveau refus, les parents des élèves du public peuvent s'adresser au juge administratif, qui ne se prononcera toutefois pas sur le volet scolaire, mais simplement sur la façon dont son cas a été traité par les services académiques. Il ne s'intéressera donc qu'à la forme de la procédure. Dans le cas d'un établissement scolaire privé, c'est le tribunal civil qui est compétent.

Découvrez également combien coûte un redoublement ?

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Redoublement : modèles de lettres de recours

Pour une requête en appel contre un redoublement

Différents modèles de lettres (à adresser en recommandé avec AR) sont disponibles sur le Net afin d'amorcer un recours en haut lieu.

L'une des meilleures est probablement celle que propose la constellation Droit-finances.net qui a pour dessein de défendre « Vos droits, votre argent à chaque étape de vie » :

Nom et prénom de l'expéditeur
N° et voie
CP Ville

Nom et prénom du destinataire
N° et voie
CP Ville

Objet : demande d'audience auprès de la commission d'appel des redoublements

Par la présente, nous venons faire appel de la décision du conseil de classe de [indiquez la classe], du collège [nom de l'établissement et sa commune], de faire redoubler notre enfant [précisez ses prénoms et nom].

En effet, [motivez votre contestation avec sincérité : votre enfant a été longuement malade au cours de l'année scolaire, un événement familial l'a lourdement perturbé, le redoublement serait inefficace pour lui, proposition de solutions alternatives…].

Dans ces conditions, nous avons l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance la possibilité d'être entendus par votre commission afin d'exposer les raisons de notre opposition au redoublement de notre fille [ou notre fils].

En vous assurant de notre respect le plus grand et de notre considération la plus haute,

Signatures

*

Les équipes pédagogiques n'ont donc pas le dernier mot en matière d'orientation et de redoublement. Elles ne font qu'émettre un avis préalable.

Les parents ont le choix entre l'entériner ou entrer en scène pour rejeter la proposition, ce qui requiert de passer par des commissions d'appel au niveau de l'inspection de l'EN. C'est cette dernière qui a le mot de la fin.

Quand bien même la menace du redoublement serait écartée une fois, elle pourrait revenir sur le devant de la scène un jour ou l'autre. Aussi, il est de bon sens d'aider l'enfant à mieux connaître ses aspirations professionnelles pour choisir la meilleure orientation, ou bien de recourir à des cours particuliers ou cours à domicile pour réduire ses difficultés scolaires.

Les bonnes raisons de redoubler

Reculer pour mieux sauter

Le redoublement peut être l’occasion d’analyser ses lacunes et de mieux comprendre les raisons qui ont conduit à cette décision. L’élève pourra alors se concentrer sur ses difficultés scolaires afin de travailler les matières sur lesquelles il a péché.

Ce temps peut aussi servir à une réflexion sur le projet professionnel afin d’affiner ses envies. Redoubler n’est pas une fatalité et ne vous empêche en rien à poursuivre une belle carrière par la suite.

Une élève saute de joie dans un couloir de lycée.
Et si redoubler pouvait être une bonne chose ?

Parfois même au-delà des espérances de personnes vous ayant mal jugé.

Si vous regardez bien autour de vous, vous vous rendrez compte que les personnes n’ayant jamais redoublé au cours de leur scolarité sont assez rares. Peut-être même que certains de vos professeurs ont dû passer par là !

S’offrir une seconde chance...

Vous avez connu des difficultés au cours d’une année charnière ? Le redoublement est fait pour vous donner une nouvelle chance d’acquérir les bases nécessaires à la poursuite de vos études.

En effet, il peut être nécessaire de revoir les notions que vous avez eu du mal à assimiler au cours de l’année.

Par exemple, les théorèmes de Thalès et de Pythagore sont des notions clés de l’enseignement en quatrième. Elles vous seront indispensables pour préparer le brevet des collèges en classe de troisième.

Mieux vaut alors assurer ses arrières avant.

En redoublant, vous avez la chance de connaître à l’avance les attentes de vos professeurs. Vous connaissez également vos points forts ainsi que vos points faibles et n’avez donc aucune raison de paniquer.

Dans d’autres cas, refaire une année vous offre la possibilité de décrocher l’orientation souhaitée. Si vous êtes en classe de seconde générale et que vous avez des lacunes en mathématiques, il sera peut être compliqué d’arriver en première à options scientifiques.

En redoublant, vous pourrez obtenir une meilleure moyenne et passer au niveau supérieur avec plus de certitudes.

Bonne nouvelle : d’après une étude du Ministère de l’Éducation Nationale, le redoublement fait généralement le plus grand bien lors des classes d’orientation. Lorsqu’un élève redouble au lycée ou en classe de troisième, cela lui permet généralement de rattraper son retard dans les matières où il était en difficulté. Pour finalement obtenir l’orientation souhaitée.

Pour un élève ayant redoublé la classe de première ou de terminale, ce chiffre monte même à 83%, soit tout proche du chiffre de réussite d’un non-redoublant (86%).

Les cours particuliers angers sont ideaux car les étudiants peuvent améliorer leurs performances académiques dans une matière spécifique à leur propre rythme.

… ou prendre un nouveau départ

Une élève regarde par la fenêtre d'un air déséspéré.
Si le redoublement est inévitable, il est capital de ne pas le considérer comme un échec.

Redoubler peut aussi constituer un tremplin pour un nouveau départ ! Dans tous les cas, il ne doit pas être perçu comme un échec.

Vous pouvez par exemple envisager de changer d’option, de filière, voire d’établissement. L’environnement peut en effet jouer sur vos résultats scolaires. Si vous ne vous sentez pas à l’aise là où vous étudiez, il est temps d’en parler avec vos parents ou vos professeurs.

Emprunter une nouvelle voie est sûrement le moyen le plus efficace pour faire parler vos talents.

Redoubler pour ne pas sombrer dans l’échec scolaire

Une élève est allongée dans un parc avec un manuel sur le visage.
Redoubler, c'est aussi savoir ne pas se laisser dépasser par les événements.

Lorsqu’un enfant se retrouve en difficulté, le risque de l’échec scolaire est rapidement présent. S’il n’a plus envie de travailler et perd sa motivation, il peut vite se retrouver dans la spirale négative.

Pour y remédier, le redoublement peut être une bonne option. Attention toutefois à prendre le temps de la réflexion en discutant notamment avec les professeurs. L’élève doit en effet se sentir soutenu et être prêt.

Que ce soit au cours de l’école primaire ou de l’enseignement secondaire, le redoublement peut aussi aider un enfant à gagner en maturité. L’important est alors d’écouter ses besoins ainsi que les avis de l’encadrement pédagogique pour l’aider au maximum dans sa réussite scolaire.

Redoublement : le rôle des parents et des professeurs

Il faut bien comprendre qu’un redoublement n’est efficace que s’il est compris et accepté par l’élève. Pour cela, les enseignants et les parents d’élèves jouent un rôle capital.

Si, en tant que parent d’élève, vous considérez que celui-ci ne s’est pas assez investi dans son travail et qu’il a le potentiel pour améliorer ses résultats l’an prochain, le redoublement est une bonne option. Mais votre enfant a besoin d’être encouragé pour se sentir impliqué dans sa scolarité et retrouver confiance en lui.

Avant que la décision ne soit prise, le dialogue entre les parents et le personnel de l’établissement (chef d’établissement, corps enseignant, professeur principal, vie scolaire, professeur a domicile..) est très important. Celui entre les parents et l’élève également, ce dernier ne devant pas culpabiliser de la situation.

Le rôle des parents d’élève est alors de faire confiance à l’équipe pédagogique, qui connaît à la fois l’élève dans le cadre scolaire ainsi que les particularités du système éducatif.

Mais ils doivent également faire preuve de psychologie envers leur enfant, pour que celui-ci se sente soulagé. En effet, l’optique du redoublement peut le fragiliser en lui faisant développer un sentiment d’échec voire d’infériorité. Rabaisser l’élève est alors contre-productif et peut l’entraîner dans un cercle vicieux.

Une discussion entre les différentes parties peut permettre d’analyser les causes des difficultés scolaires rencontrées.

Redémarrer sur de nouvelles bases en redoublant

Un redoublement ne doit surtout pas être pris personnellement. Ce n’est pas la personne qui est en cause, mais bien ses résultats scolaires. Souvent, il s’agit de la meilleure solution possible. Ce n’est donc ni un échec, ni une sanction, ni une injustice.

Reconnaître ses difficultés

Faire le forcing pour passer dans la classe supérieure n’est pas forcément la meilleure idée, puisque sans les bases nécessaires, le risque d’échec sera cette fois-ci bien réel. L’accumulation des difficultés scolaires devient compliquée à gérer d’un point de vue psychologique et les possibilités de décrochage ou d’abandon sont alors beaucoup plus fortes.

Reconnaître ses difficultés scolaires et prendre une année pour travailler dessus peut permettre à l’élève de repartir du bon pied.

S’intégrer dans sa nouvelle classe

Une des craintes d’un redoublant est de se retrouver dans une nouvelle classe sans ses amis, passés au niveau supérieur.

Pourtant, les redoublants jouissent généralement d’une bonne côte de popularité dans leurs nouvelles classes.

Ces élèves qui savent déjà beaucoup de choses sur l’année à venir et sur les attentes des professeurs peuvent aider leurs camarades. Les conditions sont alors plus facile pour se faire des nouveaux amis.

Un groupe d'élèves.
Le redoublement peut avoir des bons côtés.

En redoublant, un élève a de grandes chances d’être plus à l’aise dans sa nouvelle classe.

Certains sont alors débloqués : ils participant à l’oral, s’impliquent davantage et deviennent même parfois des meneurs de classe.

Mettre en place un accompagnement

Certains experts estiment que le redoublement est néfaste en démotivant à la fois l’élève et sa famille.

Pourtant, s’il est accompagné d’un suivi personnalisé, il représente l’occasion parfaite de recréer une dynamique de confiance et de remonter la pente.

Des cours à domicile de soutien scolaire ou d’aide aux devoirs peuvent ainsi accompagner l’élève dans son objectif de remise à niveau.

En créant un cadre d’apprentissage, cette méthode peut aider l’élève à retrouver la sérénité grâce à l’obtention rapide de résultats.

Enfin, rappelez-vous qu’il n’y a aucune honte à redoubler. Les meilleurs ont également connu des coups d’arrêt, mais le plus important est de se servir de cette expérience pour repartir du bon pied en se tournant vers l’avenir.

Enfin, pour ne pas redoubler, vous pouvez aussi trouver un prof via une annonce cours particulier !

Sources :

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000029781614

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Philippe

Amateur de matières littéraires et de langues, autodidacte touche-à-tout, transmettre des savoirs par les mots à l'heure du numérique me tient à cœur.

Les questions fréquentes

Est-il possible de redoubler en 2024 ?

Oui, il est possible de redoubler en 2024 si, malgré les dispositifs d'accompagnement pédagogique, l'élève rencontre encore des difficultés importantes d'apprentissage. La décision de redoublement revient au chef d'établissement en fin d'année scolaire.

Comment refuser le redoublement ?

Il est possible de contester un redoublement en écrivant un courrier à l'inspecte d'Académie dans les deux semaines (pour la primaire) qui suivent la décision. Pour le collège/lycée, écrivez une lettre au chef d'établissement dans les 30 jours.