Historique de l’évolution du taux de réussite au bac

Résultats du bac 2022

Le taux de réussite au bac en 2022 a continué la baisse initiée en 2021 (- 2 points). Il s’établit à 91,1 % après la session de rattrapage (-2,8 points), soit :

• 96,1 % des élèves en voie générale (-1,5 point)
• 90,6 % des élèves en voie technologique (-3,5 points)
• 82,3 % des élèves en voie professionnelle (-4,5 points)

Évolution du taux de réussite au bac : une croissance impressionnante

Entre 1967 et 2022, le taux de réussite au bac est passé de 61,7 % à 91,1 % ! Soit une augmentation de près de 30 points. Ce taux se situe au-dessus de 80 % depuis les années 2000.

Le sommet a été atteint en 2020, avec 95,7 % de bacheliers reçus, année particulière puisque, à cause de la crise sanitaire, les élèves n’ont pas eu d’examens finaux et seules les notes de contrôle continu ont compté dans la note finale. 

En 2021, 93,7 % des candidats ont obtenu leur bac, soit -2 points en comparaison avec 2020.

Pour la session de 2022, la baisse de 2,8 points par rapport à l’année précédente s’explique certainement en partie par le retour à un baccalauréat plus classique. Le ministère de l’Éducation souligne d’ailleurs que le taux de réussite de 2022 est de 3 points supérieur à celui de 2019, dernière année du bac sans contrôle continu.

Mentions au bac : une évolution forte

Sans surprise, l’évolution du taux de réussite au baccalauréat s’accompagne  d’une forte croissance du taux de mention de 36 % au baccalauréat 2005 à 59 % en 2022, soit 13 points de croissance.

Cette année, 9% des candidats ont obtenu la mention Très bien, 19,5% ont obtenu la mention Bien, 30,3% la mention Assez bien.

Réforme du bac : quel impact sur les résultats du bac ?

La réforme du bac 2021 est née d’un constat : le taux d’échec en première année d’étude supérieure est choquant : seuls 42 % des bacheliers réussissent leur première année de licence. Cela est dû à deux problèmes : celui de l’orientation et celui de l’encadrement dans les universités.

Pour contrer ce problème, un nouveau bac a été mis en place  : la note du baccalauréat repose désormais à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des examens finaux  (le français écrit et oral, passé en classe de première, la philosophie, les épreuves de spécialités et le grand oral, passés en terminale).

Défendant le contrôle continu, Pap N’Diaye, le ministre de l’Éducation Nationale, a donc souligné l’importance de cette méthode d’évaluation. « Ça déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires. Le nouveau bac reste un examen important », a-t-il commenté. « Le contrôle continu existe dans la plupart des pays du monde » et « fait l’objet de travaux » qui montrent « que c’est équitable », a-t-il  rappelé.