On aimerait voir nos enfants mieux travailler. Parfois nous avons l’impression qu’ils ne se concentrent pas assez, ne travaillent pas assez régulièrement ou avec trop peu de rigueur. Ou alors qu’ils travaillent suffisamment (en quantité) mais se trouvent en difficulté lors des interrogations et DST. Cela peut venir d’un manque de méthode : apprendre oui, mais comment ? Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de leur côté.
Mieux vous connaĂ®tre : votre mĂ©moire et votre profil d’apprentissage.
Connaissez-vous les 3 types de mémoire ?
Pour apprendre efficacement son cours, il faut déjà savoir comment fonctionne notre mémoire et notre cerveau. Vous le savez peut-être nous avons trois types de mémoire :
1- La mémoire à court terme
Elle permet de retenir des données pendant un court moment, les maintenir à l’esprit (un numéro de téléphone, une adresse etc.). Cette mémoire peut retenir environ 7 éléments (c’est pour cela que l’on retient mieux les numéros de téléphones en mémorisant 5 nombres de 2 chiffres et non une suite de 10 chiffres).
2 – La mĂ©moire de travail
C’est elle qui analyse et nous permet de comprendre les informations.
3 – La mĂ©moire Ă long terme
Elle permet de retenir des souvenirs sur des périodes très longues : plusieurs années voire toute notre vie.
Apprendre c’est faire passer de la mémoire de court-terme à la mémoire de long-terme.
Visuel, auditif ou kinesthésique ?
Il est aussi utile de connaĂ®tre votre profil d’apprentissage, c’est-Ă -dire de quelle façon vous apprenez le plus aisĂ©ment. Très schĂ©matiquement, on distingue :
Les « visuels »
Ils se souviennent mieux de ce que le prof a écrit ou dessiné au tableau. Ils fichent leurs cours et font des schémas ou mind map. Regarder ceux des autres les aident aussi ! Ils vont apprendre par des schémas, des images, ou visualiser le texte écrit tout simplement. La mise en page leur importe.
Les « auditifs »
Ils se souviennent plutĂ´t de ce qu’a dit le professeur. Ils vont mieux apprendre en Ă©coutant le professeur, en se rĂ©citant leurs leçons, en Ă©coutant une vidĂ©o. L’implication de celui qui leur parle est essentielle !
Les « kinesthésiques »
Bouger, agir, les aide Ă comprendre, Ă apprendre, Ă se concentrer. Ils vont mieux apprendre en marchant, en manipulant… Certaines animations schĂ©matiques peuvent les aider, dessiner un schĂ©ma aussi.
Attention, nĂ©anmoins : il ne s’agit pas de s’en tenir Ă une seule mĂ©thode pour tout, mais plutĂ´t d’ĂŞtre attentif Ă ce qui nous rĂ©ussit le mieux. Cela peut d’ailleurs diffĂ©rer d’une matière Ă l’autre, d’un prof Ă l’autre… Changer avec le temps… Et quand on a beaucoup, beaucoup Ă apprendre, par exemple quand on fait mĂ©decine, il peut ĂŞtre nĂ©cessaire de changer de canal d’apprentissage pour Ă©viter – ou retarder – la saturation !
Enfin, contrairement Ă ce que finissent par croire certains enfants dont on a « testé » le profil, celui-ci n’indique jamais qu’une dominante, et pas une incapacitĂ© absolue Ă faire autrement : mĂŞme si on privilĂ©gie certains canaux d’acquisition, tant qu’on a des yeux, des oreilles et des mains, on utilise les trois pour progresser !
Les clĂ©s d’un apprentissage efficace
Les 4 étapes pour apprendre son cours efficacement
Pour cela, il faut respecter 4 étapes :
- attention (pour remplir la mémoire à court terme)
- compréhension (pour remplir la mémoire de travail)
- mémorisation (pour remplir la mémoire à long-terme)
- réflexion (pour utiliser ses connaissances afin de résoudre un problème, répondre à une question)
Sans attention (en classe ou lors de son travail chez soi) pas de bonne comprĂ©hension. Sans comprĂ©hension il est difficile de mĂ©moriser : on dit que l’on retient 10% de ce que l’on lit mais 80% de ce que l’on a lu et compris (au point d’ĂŞtre capable de l’expliquer Ă quelqu’un d’autre). Sans avoir mĂ©morisĂ© d’informations prĂ©alables, il est impossible de rĂ©flĂ©chir Ă un sujet.
La réactivation : un outil imparable pour mémoriser

Pendant le cours
On fait appel à la mémoire de court terme. Il est difficile de retenir ce que l’on ne comprend pas : la compréhension est la première étape de l’apprentissage. Tout se passe en cours. Il faut être attentif : éviter les distractions (bavardage, utilisation du téléphone).
Votre objectif est de sortir du cours en l’ayant compris. Parfois on se dit « je verrai ce soir, ou je demanderai plus tard Ă ce qu’on m’explique » mais il vaut mieux demander tout de suite ! Si vraiment des lacunes se sont accumulĂ©es et empĂŞchent la comprĂ©hension, il est possible de profiter de soutien scolaire.
Réactivation en fin de cours
Avant de fermer vos cahiers, prenez 1 minute pour répondre à la question « quels sont les trois points essentiels à retenir de ce cours ? ».
Réactivation du soir en 3 étapes (les évocations)
Pendant la nuit le cerveau nettoie sa mémoire en enlevant tout ce dont vous n’avez plus besoin. Si vous relisez votre cours le soir, donc une deuxième fois dans la journée, cela lui enverra le signal suivant « cette information est importante, il faut la retenir ». Comment faire ?
1ère étape : notez tout ce que vous pouvez
Sortir une feuille blanche et essayer de se rappeler de l’essentiel : noter tout ce que vous pouvez. C’est ce qui fait passer de la mémoire de court-terme à la mémoire de travail. Vous ne vous souviendrez pas de tout, il y aura des trous, ce n’est pas grave.Sans cette évocation, vous allez perdre plus de 50 % du cours.
2ème étape : comblez les trous
Ouvrir le cahier ou le manuel pour combler ces trous, comparer avec ce que l’on a écrit, rectifier les erreurs.
3ème étape : récitez
On referme le cahier pour réciter ce que l’on avait oublié. L’opération doit durer une dizaine de minutes (c’est un peu plus long au départ, mais après quelques jours, 10 minutes devraient suffire).
Réactivation du lendemain (ou du surlendemain) :
Même chose que la veille : sortez une feuille blanche et notez tout ce qui vous revient. Cette fois-ci les souvenirs seront plus nombreux et mieux structurés.
Test, la veille du cours
En 5 minutes, remĂ©morez-vous ce que vous avez appris. Se faire rĂ©citer, vĂ©rifier que j’ai tout dans ma tĂŞte. A cette Ă©tape, je dois pouvoir restituer l’ensemble des Ă©lĂ©ments appris.
Révision du contrôle / réflexion :
« Je suis bien en classe, j’apprends mes leçons mais j’ai de mauvaises notes en devoirs !«Â
Cette situation on la connaît. C’est que, souvent, les élèves essayent d’apprendre leur cours pour la première fois les jours qui précédent le DST. Or le cours doit être déjà su et cette étape de révision ne doit consister qu’à s’exercer : prendre des exercices types ou des épreuves de brevet ou de bac pour les années de 3e, 1re et terminale. Il faut faire les liens avec les différents cours dans la matière concernée et pourquoi pas entre deux matières différentes (lier le travail réalisé en mathématiques et celui fait en physique-chimie, lier un thème travaillé en français et en histoire etc.).
Cela s’applique :
- Pour les cours avec du contenu (exit le dessin, exit la séance de mathématiques où vous n’avez fait que des exercices)
- Pour les cours qui ne se suivent pas d’un jour Ă l’autre : si vous avez cours dans une matière un jour et le lendemain, vous ne ferez que les Ă©vocations en fin de cours et le soir.
Que retenir ? Quelles implications ?
Si vous ne travaillez pas régulièrement et ne révisez que la veille d’un devoir : vous vous en sortirez peut-être au devoir le lendemain… mais ce que vous avez retenu (en mémoire court-terme ou de travail) disparaîtra dans les jours suivants. Donc des efforts pour rien !
Si votre enfant a besoin d’un accompagnement pour mettre en place de bonnes mĂ©thodes de travail, n’hĂ©sitez pas Ă nous envoyer une demande d’accompagnement ; nous prendrons rendez-vous.
Crédit Photo : Jaime Serra / Noun Project